mardi 18 mai 2010
L'importance du stade foetal dans le développement de l'enfant
Le stade fœtal, qui suit le stade embryonnaire dans le développement de l'enfant, soit deux mois après la fécondation de la mère, était encore peu connu récemment.
Aujourd'hui, ce stade est observable par des outils techniques tels que...
le monitoring (qui relève les battements de cœur du fœtus), ou l'échographie obstétricale, par exemple. Celle-ci permet entre autres de mesurer le fœtus, d'estimer la quantité de liquide amniotique dans l'utérus, de repérer d'éventuelles séquelles ou malformations congénitales.
Dès lors, ce stade fœtal a été très investi par le corps médical. Mais au-delà des apports de ces avancées techniques, l'observation du fœtus in utero a permis de démontrer sa grande sensibilité aux stimulations extérieures. Sans revenir en détails sur les capacités et les perceptions du fœtus (très détaillées dans des ouvrages de pédiatres tels que les Dr Thirion et Grandsenne entre autres* ), nous savons aujourd'hui qu'il développe sa vue, son ouïe, son toucher et son goût, et que son odorat devient actif dès la naissance. Sur la base de ces connaissances, notre société occidentale qui n'avait quasiment pas jusqu'à ces dernières dizaines d'années prêté intérêt à l'état de grossesse de la mère ni au stade fœtal de l'enfant, comme le rappelle le Dr Thirion, entreprend aujourd'hui de réhabiliter le fœtus dans sa dimension psychique. Les femmes enceintes et leur conjoint se voient proposer diverses activités susceptibles de stimuler la communication entre eux et l'enfant. Citons par exemple le chant prénatal, l'haptonomie, le yoga, les massages, … Ces activités ont en commun d'inviter les parents à prendre la mesure de cette grossesse et à prendre en considération l'impact que peuvent avoir une alimentation, des gestes ou des paroles, sur l'enfant à venir. Dans ce cadre, le fœtus est présenté comme une personne chargée de ressenti, qui s'imprègne de toutes les sensations ou émotions qui lui parviennent de l'extérieur ou de sa mère.
Ainsi, la tendance est actuellement d'accorder une grande importance aux perceptions de la vie fœtale dans le développement de l'enfant.
A mon sens, inviter les parents à porter une attention à la sensibilité de leur enfant à naître est vecteur d'une grande richesse, car cela stimule leur bienveillance à l'égard du fœtus et par la suite, du nouveau-né.
*Dr GRANDSENNE P., Bébé, dis-moi qui tu es, Marabout, 2007, 271 p.
Dr THIRION M. Les compétences du nouveau né, Paris, Albin Michel, 2002, 250 p.
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