La notion de résilience, soit la
capacité de l’être humain à surmonter, dépasser et même transformer les
épreuves de sorte qu’elles le font évoluer, me semble une notion fondamentale
en psychologie. Cet arbre, dont la cîme a été coupée et qui continue à se développer d'une autre façon, est un symbole vivant de résilience.
Je suis intimement convaincue que les
épreuves que nous rencontrons participent de notre développement. Ces épreuves
peuvent être liées à des évènements extérieurs, comme le deuil d’une personne
proche par exemple. Elles peuvent aussi entrer en résonnance avec nos propres
difficultés et les mettre en évidence. Je pense ici aux épreuves que nous nous
infligeons, par exemple une femme qui a un mari violent et qui le quitte pour
retrouver un autre homme… tout aussi violent. Tant qu’elle subit la situation
sans la transformer, elle est coincée et ne peut pas expérimenter la
résilience.
Boris Cyrulnik[1] a
exposé cette notion dans différents de ses ouvrages, notamment à propos des
enfants.
La résilience est à mon avis la clef
pour se sortir de situations qui nous mettent en difficulté. En tant que
thérapeute j'espère aider mes patients à changer de regard, voir plus grand,
prendre du recul par rapport aux évènements qu’ils n’arrivent pas à surmonter. Observer la situation sans la juger procure peu à peu un apaisement qui permet de grandir… jusqu’à parfois remercier la situation qui s'est présentée à nous. Il me semble que plus grande est la
stabilité affective de la personne, plus elle aura de tendance à la résilience.
Mais aussi, certaines prises de conscience peuvent être soudaines. Les contes
ont à ce titre un pouvoir de transformation parfois inattendu. La narration entraîne
le personnage vers la résolution d’une situation initiale apparemment
inextricable. Lire des contes à ses patients peut être source d’inspiration,
vers la résilience.
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